Nous sommes en 2085. Les températures sont en moyenne 2,7°C plus élevées qu’à la fin du XIXe siècle. En tant que pays alpin, la Suisse est particulièrement touchée par le réchauffement de la planète, et la hausse des températures est, par endroits, deux fois plus élevée que la moyenne. La limite de la forêt et celle du permafrost ont ainsi grimpé de 1000 mètres sur les pentes du Cervin. Au bord du Léman, le vignoble de Lavaux fait peu à peu place à des cultures d’oliviers. Les chutes du Rhin? Seuls les plus âgés s’en souviennent; aujourd’hui, il n’en reste que des gouilles envahies d’algues. Quant au glacier d’Aletsch, il fond chaque année davantage, creusant la vallée et donnant naissance à un lac. Ces images ont été générées par l’intelligence artificielle, à l’initiative du WWF, afin de montrer comment le changement climatique pourrait modifier nos paysages. Elles se basent notamment sur le scénario d’émissions pessimiste du GIEC, ainsi que sur divers indicateurs du National Centre for Climate Services, à Zurich. «L’avenir dépend de nous», rappelle l’ONG.