Acteur incontournable dans la région neuchâteloise et le Jura vaudois, le groupe Automobiles Senn s’implique en faveur de la transition énergétique. L’entreprise développe ainsi une vision durable et a mis en place plusieurs mesures en ce sens.
Voilà une association que l’on ne fait pas automatiquement, celle de l’automobile et du développement durable. Pourtant, alors que les besoins en termes de mobilité restent essentiels, le secteur de l’automobile a déjà amorcé sa mue durable. En région neuchâteloise et dans le Jura vaudois, le groupe Automobiles Senn incarne cet engagement de la branche, à travers de multiples actions entreprises à l’échelle régionale. Rencontre avec le directeur général, Hervé Degeorges, et le responsable processus et infrastructures, Cédric Lorenz.
Pourquoi prendre ce virage durable?
Le groupe Automobiles Senn, en tant que principal distributeur automobile dans les régions neuchâteloise et du Jura vaudois, tient à rester un interlocuteur incontournable dans la mobilité de la population. L’ADN de l’entreprise nous impose fermement de croire en la responsabilité que nous avons envers l’environnement et les générations futures.
Quelles mesures mettez-vous en placeen ce sens?
Plusieurs actions sont entreprises, tant au niveau du conseil aux clients que de nos infrastructures ou de nos processus de travail. Nos conseillers ont ainsi tous été formés pour sensibiliser au mieux les consommateurs en les orientant, lorsque cela s’avère cohérent avec leurs besoins, vers des véhicules électriques ou hybrides. En termes d’infra-structures, plusieurs projets sont en cours sur nos différents sites; nous avons récemment posé 500 panneaux solaires sur le toit de nos showrooms à Neuchâtel. Opérationnels depuis le 1er août, ils nous permettent de couvrir en moyenne 60% de nos besoins énergétiques. Au cours des cinq prochaines années, il est également prévu d’installer plus de 1000 panneaux photovoltaïques sur nos sites d’Yverdon-les-Bains, de La Chaux-de-Fonds et de Thielle. Une production qui correspondra aux besoins en énergie d’environ 170 ménages de quatre personnes. Mentionnons encore que notre site de Neuchâtel est majoritairement chauffé grâce au réseau de chauffage à distance. Nous étendons par ailleurs notre parc de bornes de recharge pour les véhicules électriques, s’adaptant ainsi aux nouveaux besoins de nos clients. Autant de développements que nous entreprenons grâce à des partenaires clés, parmi lesquels figurent des acteurs incontournables comme Viteos ou encore Groupe E.
Comment réduire l’empreinte carbone de votre chaîne logistique?
C’est une tâche complexe, car il est évidemment plus rentable de centraliser les opérations au maximum. De notre côté, nous mettons un point d’honneur à maintenir notre ancrage local, la proximité étant l’une de nos valeurs fondamentales. Pour cela, nous optimisons notamment les livraisons de véhicules et de pièces directement vers nos différents sites locaux. Ce qui permet aussi aux clients régionaux de diminuer leurs déplacements, tout en bénéficiant du même niveau de prestations où qu’ils se trouvent.
L’automobile peut-elle aussi devenir un vecteur de durabilité?
Elle le doit. On ne peut pas faire sans, c’est donc un impératif. À nos yeux, le virage durable est déjà bien amorcé par la branche en général. L’automobile deviendra un vecteur de durabilité à condition que chacune des parties prenantes de la chaîne de consommation s’investisse dans une stratégie durable, des fournisseurs de matières premières aux importateurs en passant par les revendeurs et les clients. La simple possession de véhicules devrait ainsi progressivement évoluer vers la mise à disposition de solutions de mobilité.