L’entreprise ALTIS entend permettre à chaque citoyen de devenir acteur de la transition énergétique. Rencontre avec Joël Di Natale, son directeur général.
La population valaisanne a-t-elle intégré la nécessité d’une transition énergétique ?
Joël Di Natale Selon une enquête du Grand Entremont, 60% des sondés affichaient une sensibilité aux enjeux environnementaux. Nous avons encore la chance de pouvoir vivre normalement en Valais, ce qui ne permet sans doute pas d’éveiller vraiment les consciences. Mais je pense que nous savons tous que les défis à relever sont nombreux d’ici à 2050. Les actionnaires d’ALTIS – principalement les communes du Grand Entremont – sont en tout cas très ambitieux en termes de durabilité.
Quels sont justement les principaux défis?
Premièrement, la question des coûts. On n’aime pas l’entendre, mais les mesures en faveur de la transition énergétique coûtent cher, notamment pour les propriétaires immobiliers. Deuxièmement, elles sont très difficiles à mettre en place pour les locataires, or ils sont majoritaires en Suisse. Troisièmement, on manque cruellement de main-d’œuvre. Nos carnets de commandes sont pleins, mais on a besoin de davantage de ressources humaines si on veut accélérer le déploiement d’installations de production d’énergie renouvelable.
Quelles solutions ALTIS apporte-t-elle?
Nous proposons des solutions de contracting pour financer les projets de grandes installations photovoltaïques. Pour les petits projets, nous avons mis en place Particip’ALTIS, pour permettre à tous – y compris les locataires – d’investir dans l’une des centrales solaires participatives régionales. Pour répondre à la pénurie de main-d’œuvre, nous offrons des conditions de travail bien supérieures à la moyenne. Avec Sinergy et DransEnergie, nous venons aussi de lancer une entreprise qui sera active dans la construction d’installations photovoltaïques.