L’impact de nos activités numériques n’a vraiment rien de virtuel. Comment insuffler un peu de sobriété dans nos usages ? On a demandé conseil à Amael Parreaux-Ey, le jeune fondateur de Resilio, une spin-off de l’EPFL active dans la transition numérique.
Appareils
Réduisez le nombre et la fréquence de renouvellement de vos équipements (ordinateurs et smartphones). «Leur fabrication a une empreinte environnementale colossale et les filières d’élimination ne sont souvent pas traçables jusqu’au bout de la chaîne», explique Amael Parreaux-Ey. Pour prolonger leur durée de vie, protégez vos appareils (coques, housses, etc.) et faites les mises à jour de sécurité. Privilégiez les modèles réparables et ne cédez pas aux sirènes du marketing, qui poussent à en changer trop souvent.
Vidéos
Limitez votre consommation de streaming. Le pire en la matière? Regarder des vidéos en 4G. «Cela met une pression énorme sur le déploiement de ces réseaux. Privilégiez à l’inverse les réseaux wifi ou câblés», recommande Amael Parreaux-Ey. Désactivez par ailleurs la lecture automatique des vidéos sur les sites et applications que vous consultez, et réduisez leur résolution dans vos lecteurs.
Usages
«Il n’est évidemment pas question de revenir à l’âge de pierre, mais considérez systématiquement l’alternative non numérique!» résume Amael Parreaux-Ey. Une vidéo sur Snapchat pour dire à vos amis où vous êtes? Un sms fera l’affaire! Un e-mail pour poser une question à votre collègue? Faites trois pas pour aller en discuter de vive voix dans son bureau!
Stockage
Le bon sens invite à trier régulièrement ses fichiers plutôt que de tout stocker inutilement. «Le cloud a moins d’impact sur l’environnement qu’un disque dur externe», prévient Amael Parreaux-Ey. Il déplore toutefois l’effet rebond de cette solution: souvent, le cloud ne remplace pas le disque dur externe, il s’y ajoute. Résultat, on conserve toujours plus de données et on ne limite pas la fabrication des appareils de stockage…
